samedi 25 juillet 2009

25 juillet : CHIMILIN (NORD-ISÈRE) Il tue son ex-compagne et se donne la mort

Une jolie maison dauphinoise avec un toit à quatre pans et des tuiles écailles. Un jardin joliment arrangé, très fleuri et soigné. Un cadre enchanteur, situé au hameau des Ternes, sur les hauteurs de Chimilin, dans lequel la vie a pourtant basculé hier matin, en une fraction de seconde.

C'est en effet au 1 620 route des Ternes que s'est déroulé le drame : en début de matinée, Jean-Paul Cochard blesse mortellement Suzanne Fouillet à l'arme blanche, avant de retourner le couteau contre lui et de se donner la mort.

Les secours, rapidement dépêchés sur place, constatent la situation et donnent les premiers soins d'urgence à Suzanne Fouillet, qui est encore en vie à leur arrivée. Un hélicoptère est également appelé sur les lieux, afin d'accélérer son évacuation. Malheureusement et malgré tous les efforts de l'équipe soignante, Suzanne Fouillet décède avant son transfert vers l'hôpital, ayant subi de trop importantes pertes sanguines.

Des gens simples, gentils et sans histoires

Dans la matinée, l'enquête commence pour la brigade des recherches de La Tour-du-Pin, la brigade de gendarmerie de Pont-de-Beauvoisin et les techniciens en identification criminelle de Grenoble. Elle se poursuivra une partie de la journée, avec la présence sur place de Madame Cuny, substitut du procureur de la République de Bourgoin-Jallieu. Dans le village où Suzanne Fouillet a passé toute sa vie, c'est la consternation. Suzanne Fouillet (78 ans) et Jean-Paul Cochard (64 ans) sont unanimement décrits comme des gens simples, gentils et sans histoires. "Nous sommes vraiment surpris et choqués par ces événements", commente Robert Arbaretaz, maire de Chimilin. "Au mois de mai, ils participaient encore à la fête des anciens du village. C'est incompréhensible."

Suzanne et Jean-Paul vivaient ensemble depuis quelques années, ayant été mariés chacun de leur côté auparavant. Parmi les habitants de Chimilin, leur histoire est qualifiée de "normale, sans remous apparents". Pourtant, Jean-Paul quitte Suzanne il y a quelques mois, pour une autre femme. "La différence d'âge avait fini par lui peser", commente un proche de Jean-Paul Cochard. Avant de préciser : "Son geste est inexplicable. Je savais qu'il devait passer voir Suzanne pour récupérer ses affaires, car il m'avait dit qu'elle aurait refusé de les lui rendre la semaine dernière. Ça s'est peut-être mal passé et ça aurait dégénéré." Qui sait ?

Il est en effet trop tôt pour conclure à un mobile ou déterminer le déroulement précis des faits. Les forces de l'ordre et le parquet ne font d'ailleurs aucun commentaire pour le moment, l'enquête étant en cours et au stade "d'hypothèses". Ce qui est sûr, c'est que ce coup de folie laisse la fille de Suzanne Fouillet et les deux enfants de Jean-Paul Cochard dans le deuil. Et une famille, des voisins, un village sous le choc.


Le Dauphiné libéré